Nous partageons ici avec vous celle d’un directeur d’une usine de traitement de lait et de fabrication de fromage.
Son problème : chaque année, lors du pic de production de lait, l’usine doit envoyer un surplus pour traitement chez un sous-traitant en Espagne. Son souhait est de traiter tout son flux dans son usine afin de réduire ses coûts et l’impact environnemental. Il a déjà sollicité Optim Ressources dans sa précédente usine et il est convaincu de l’efficacité de la méthode que nous utilisons.
Notre objectif : comprendre ce qui empêche l’usine de passer ce pic de lait. Est-il possible de l’absorber sur site sans investissement majeur ? Pour cela, nous utilisons la théorie des contraintes (TOC*) pour mener l’enquête. Une méthode qui guide notre questionnement, nos observations, notre réflexion, …
1ère action : monter une équipe d’enquêteur.trice.s terrain issus de l’usine et les former à la TOC pour nous aider dans cette enquête et les préparer à mener en autonomie les suivantes.
Après une journée de formation de l’équipe d’encadrement de l’usine aux fondamentaux de la théorie des contraintes, nous définissons ensemble le système à analyser, son but et ses indicateurs clés de succès.
2ème action : c’est parti pour une 1ère enquête terrain en équipe :
Mais où se trouve le goulot qui empêche de traiter le pic annuel de lait ? Après une observation terrain, des échanges avec des opérateurs.trices et chefs.ffes d’équipe, des mesures de stocks en amont d’un poste, des recherches pour des personnes qui courent partout ou un service qu’on accuse de tous les maux, nous avons de multiples suspects, …
Impossible de dire quel est LE goulot ! Cette enquête nous donne du fil à retordre !
3ème action : place à la « police scientifique » pour factualiser nos soupçons à partir de ces 1ers indices :
Dans une usine où les flux sont liquides, ils transitent de manière « invisible » et il est indispensable de creuser les données chiffrées des flux pour visualiser le problème.
Nous enchainons alors par une phase de visualisation du flux de valeur (VSM pour les familiers du Lean). Nous récoltons de la data et quantifions le flux passant par chaque étape, ce qui nous permet d’identifier LE goulot. Il n’est finalement pas une étape du flux mais un poste de travail qui prépare le matériel nécessaire à une de ses étapes.
4ème action : validation du goulot d’étranglement pour ensuite l’exploiter en augmentant son utilisation et son efficience et lui subordonner tous les autres processus.
Nous mettons ce poste « sous maîtrise » avec des indicateurs de suivi et des processus d’alerte pour permettre les bonnes décisions. Et nous protégeons ce poste de la tentation des autres processus d’y prélever des personnes qui y sont affectées dès qu’il y a un besoin, qui « paraît » plus urgent, ailleurs.
En résumé, le goulot (que nous appelons « contrainte » selon le vocabulaire TOC) ne sautait pas aux yeux et se trouvait sur un poste de travail « sous-valorisé ». Avec les équipes de cette usine, nous avons bousculé une croyance managériale en validant un ressenti des opérateurs : un poste qui ne requiert pas une forte compétence ou qui ne mobilise pas des assets (équipements coûteux) peut être la contrainte d’un système. Dans ce cas-ci, la TOC qualifierait cette contrainte de « non légitime ».
Après 25 ans de management opérationnel dans les domaines de la chimie-pétrochimie, de l’agroalimentaire et de l’aéroportuaire, je rejoins l’équipe d’Optim Ressources. Mes domaines de prédilection sont le management, la maintenance, l’excellence opérationnelle et la sécurité au travail. Je veux aider les entreprises à se transformer en « embarquant » leurs équipes, je suis convaincue que les transformations doivent être pensées, initiées, soutenues par le management, mais qu’elles n’auront lieu que si les équipes construisent les changements durables sur le terrain. Cette phrase de Louis Pasteur me parle particulièrement « La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés ». Nous sommes là pour vous aider à vous préparer à votre avenir !. Basée en Bretagne, j’interviens partout en France et au-delà si nécessaire dans la langue actualisée de Shakespeare.