Depuis les années 70, les acteurs de la Supply travaillent avec des outils dits de « MRP/DRP », pour calculer leurs besoins de réapprovisionnement dans la chaîne logistique. Ces méthodes ont certes apporté de l’anticipation et de la précision, mais ont montré également certaines limites : complexité, risque d’erreur, effet d’amplification d’un évènement le long de la chaîne (bullwhip effect).

Il était donc nécessaire de s’améliorer, et avec le Demand Driven MRP, c’est clairement le cas.

 

En quoi le DDMRP est-il différent ?

Si le Lean nous pousse à travailler à la réduction constante des stocks (sans prétendre les éliminer complètement), la Théorie des Contraintes nous réapprend à en positionner devant les ressources contraintes. Le DDMRP, lui, nous dit où et combien pour une optimisation de notre chaîne logistique.

C’est d’abord une approche qui fait la synthèse de plusieurs méthodes, notamment le Kanban et le Drum Buffer Rope de la Théorie des Contraintes. Il apporte, entre autres :

  • La sécurisation de la chaîne par la mise en place de buffers aux endroits stratégiques ;
  • L’auto-adaptation de ces buffers en fonction de la demande réelle ;
  • L’arbitrage dans la planification / distribution par du management visuel des priorités, à tout moment

Ensuite, d’un point de vue opérationnel, c’est la demande réelle qui va tirer le besoin (et non les prévisions !), d’où le nom Demand Driven. Cela conduira à une meilleure efficacité à court terme. Et bien entendu, on pourra ajuster les paramétrages pour anticiper et encore mieux absorber les pics (promotions par exemple) et/ou les variations saisonnières.

La prévision, elle, reste majeure pour les processus de planification moyen-terme et long-terme.

Bref, le système est robuste et simple pour le court-terme, tout en permettant de bien anticiper les particularités à venir.

 

Quels sont les avantages de ce changement de perspective ?

Cette méthode de calcul des besoins s’applique sur toutes les étapes de la Supply : approvisionnement, gestion des stocks, distribution, etc. Ses bénéfices aussi !

En premier, on citera l’amélioration du taux de service client ou de la disponibilité des produits : on arbitre le plus efficacement grâce au management visuel de l’état des buffers. Ensuite, on peut parler de la réduction des stocks : chaque buffer est piloté par deux limites haute et basse, et donc quand la méthode et l’outil sont maitrisés, on peut ajuster au mieux ces limites.

Il apporte enfin beaucoup plus de sérénité aux équipes concernées : en effet, les règles d’arbitrage sont claires, transparentes, et peuvent être partagées avec toutes les parties prenantes de la planification (prod, ordo, magasin, etc.). Le DDMRP redonne du pouvoir de décision au terrain dans l’opérationnel, tandis que les équipes de planification peuvent se consacrer peu à peu à la revue des paramètres du DDMRP. En fait, c’est la roue de l’amélioration continue version planification !

 

Est-ce compliqué à mettre en œuvre ?

A priori non, car il existe pour cela des logiciels du marché.

Mais en fait, on parle là d’un changement d’outil, mais aussi de paradigme important sur les repères de planification/distribution, et également potentiellement aussi de modification des rôles et responsabilités.

Cela risque donc assez naturellement de générer des résistances, notamment de la part de ceux qui maitrise « la boite noire du MRP ». Il est donc essentiel d’avoir une approche très participative et inclusive de conduite du changement pour assurer une transition réussie vers le DDMRP.

Et ça tombe bien ! Chez Optim Ressources, au-delà de notre maitrise du DDMRP, et de notre expertise dans les métiers de la Supply Chain, nous accompagnons tout type de changement dans des projets depuis plus de 30 ans.

Venez donc en parler avec nous, lors d’un webinar matinal, avec café à distance, le 9 octobre 2020 prochain, de 8h30 à 10h00

 

Contact : mélanie.gouffon@optim-ressources.com  / christian.guérin@optim-ressources.com