C’est l’histoire de Harry, 21 ans qui se met en colocation avec son meilleur ami, Nicolas…

Deux mois après l’emménagement, Harry accueille ses parents. Les parents arrivent, heureux de retrouver leur fils et de vivre quelques jours avec lui. Pourtant, à peine la porte de l’appartement franchie, c’est la catastrophe : l’appartement est dans un désordre et une saleté déplorables.

Harry, un peu honteux, se justifie : « dans l’appartement, on ne veut pas tout se coltiner tout seul. Alors vu que Nicolas ne fait pas grand-chose, j’en fais de moins en moins. … forcément la vaisselle s’entasse, la poussière et le bazar aussi… C’est pas très grave : on s’en sort en ne mangeant que des pizzas surgelées. Bon, c’est vrai que ça commence à nous pourrir la vie et on n’a pas le moral…  ». Une vive discussion s’en suit entre Harry, ses parents puis Nicolas qui revient du cinéma. Ambiance au top !

Les parents ne supportant pas cet état de fait, passent leur séjour à remettre l’appartement en place et, au moment de leur départ, laissent un petit mot à Harry et Nicolas : « nous avons été très surpris de la situation de l’appartement à notre arrivée ainsi que de vos éléments de justification. D’ici notre prochaine visite, nous aurions besoin que vous définissiez « quel est le but de votre colocation ? qu’est-ce qui fait que cette co-location a du sens pour vous ? qu’est-ce qui fait que vous avez voulu cette co-location ? Nous vous embrassons. A bientôt »

Deux mois plus tard, les parents reviennent chez Harry. L’appartement est méconnaissable : propre, rangé. Ils questionnent leur fils sur ce miracle. Harry s’explique :

« Après votre départ, aucun de nous deux n’a vraiment pris la décision de ranger, de nettoyer ou d’organiser. On attendait que l’autre le fasse. Puis votre petit mot nous a interpellés et nous avons réalisé que nos manières de faire ne répondaient pas à nos attentes individuelles. Alors nous avons réagi.

Nous aurions pu décider que chacun fasse sa cuisine, sa vaisselle, son ménage. Mais dans ce cas, c’est comme vivre tout seul : trop de choses à gérer et pas assez de temps à côté pour nos loisirs. Alors on a réfléchi et on s’est partagé les tâches : je fais la cuisine et je m’occupe du rangement, Nicolas s’occupe de la vaisselle et des courses.

Malgré nos bonnes intentions, ça n’a pas été facile. Au début, je ne faisais pas toujours la cuisine car j’arrivais trop tard et Harry laissait trainer la vaisselle plusieurs jours. On s’est un peu embrouillés. On a réalisé ce qu’on allait perdre si on n’y arrivait pas, ça nous a boostés pour vraiment faire ce qu’on avait dit.

Son père le questionne : “Et si Nicolas arrête un jour de faire la vaisselle ?”

Harry de répondre « cela peut arriver, mais je crois que nous avons franchi un cap. Votre petit mot nous a bien aidés. L’essentiel c’est en effet qu’on y gagne tous les 2 ensemble. Si chacun de nous fait sa part, on a du temps libre : on peut réviser tous les deux, moi je peux sortir et Nicolas peut avoir un job étudiant. Si l’un de nous arrête de faire sa part, on y perdra tous les deux, on ne pourra plus faire toutes nos activités. Ça redeviendra invivable et on finira par retourner en cité U ou chez les parents. Et ça c’est hors de question ! »

Sa mère le questionne : « je crois comprendre… vous auriez donc réussi à définir « le but » de votre co-location ? »

Harry : « oui, je crois. Le but de notre co-location c’est de maximiser le temps disponible pour chacun tout en étant autonome vis-à-vis d’autres acteurs (parents, cité U…). Si nous n’arrivons pas à atteindre ce but, notre co-location n’a pas lieu d’exister. Pour atteindre ce but, nous avons deux facteurs clés de succès : maximiser les tâches mutualisées et se parler régulièrement (nous avons un rituel de 10mn tous les dimanche soir pour reprendre ce but et faire le point) »

 

Coopérer ou ne pas coopérer, that is the question ?

Dans une entreprise, les équipes vivent aussi en « co-location ». Par exemple entre les achats et la production, entre le commercial et la R&D, … La coopération est un jeu à bénéfices mutuels. Mais le cloisonnement et des objectifs individuels peuvent pousser chacun à choisir la « non-coopération », avec au final des résultats globaux beaucoup plus faibles.

Envie d’en parler ? Optim Ressources agit et favorise la coopération entre vos équipes, permettant à chacun de coopérer au profit du « bénéfice » global maximal.